C'est le seul livre dont je n'ai pas terminé la lecture avec une certaine fierté. C'est vraiment n'importe quoi et ceux qui me connaissent savent que j'arrive difficilement à dire entièrement du mal d'une «œuvre» littéraire. Je suis presque toujours en mesure de reconnaître un certain mérite à une œuvre, ne serait-ce que d'avoir été publié. Mais le livre d'Élizabeth Gilbert, ce n'est rien de moins qu'une accumulation de névroses maladroitement dissimulées sous les mots. Un chagrin d'amour déployé aux yeux de tous avec provocation. Élizabeth Gilbert est intolérable, narcissique, hystérique, imbue d'elle-même et j'en passe! Elle est à mes yeux tout ce qui s'éloigne de l'authenticité. Son voyage n'est pas crédible, j'ai soupiré à chaque page, toujours en me disant, après avoir lu les deux premiers volets sur l'Italie et l'Inde, «c'est maintenant en Indonésie que je serai touchée». Et j'ai fait le tour de la République en deux pages, c'en était vraiment trop. C'en était d'ailleurs déjà trop quand elle se prenait pour un guide spirituel après quelques jours dans un ashram de l'Inde. Bon, c'est assez, j'en ai déjà trop dit...