Je suis sous tes rênes
Et sourde La Terre
Attractive
Divine ambiguïté
Du Milieu
Gravité enveloppante
Ô ! Monde-source…
Ma voûte
Mon trou noir
(Me rendras-tu l’infans)
Où sont la Chauve-souris
La Veuve noire
Qui émondent
Ma voile lactée
Et accrochent des étoiles-sang
Sans rémanence
Dans les confins de l’univers
Où je m’étiole
Je suis fourbe
Lourde et ferreuse
Sourde à ma peine
Lorsque je m’écrie
Avec le sang-lien
Ô Âmonde !
Corps céleste !
Je La voie
Elle vous arpente
Son cri ne trouve d’écho
Qu’en ce néant sidéral
Pourtant
Dans Sa force est Ma force
(Chut !
Je suis en mission)
Je dois rompre l’héritage
En voyageant vers l’origine
De toutes choses
Alors j’encre
(Par)chemins nébuleux
(Dé)compose
L’infiniment mineur
L’on pourrait croire
Que je reste sourde
Que ma révérence
Est un effondrement
Un Lieu sans fondement
D’aucuns vous diraient
Qu’à l’invisible nul n’est tenu
Sauf à leurs yeux vêtus
À leurs noms… possessifs
Si fabuleusement vétuste
Je leur répondrais
(Peut-être)
« Tout au plus
Une ex-pension »
Certes !
Je suis souterraine
Visible à mes yeux dénudés
Mais me voilà…
Nue
Mue par toi
Ô ! Ma jolie penne
J’exprime le big-bang
Qui me gouverne
Et me charpente
L’écriture est la psyché
Où l’on se nie
(Trop souvent…)
Où l’on se (re)trouve
(Parfois…?)
Il n’y a pas de finitude en soi
À part soi
Car
Aller vers Soi
C’est naître plus possédé
(Que jamais...?)
Par le jeu des maux
C’est être un
« Je »
Un électron
LIBRE
Saphariel