La famille Taylor
Dédé le père un ancien légionnaire à vif poitrail lardé de médailles ou cicatrices Il fut un brillant soldat bon donneur de sang sans aller jusqu’à la légion d’honneur : un seul bras levé a suffi pour prendre congé de ces gens-là ! Par contre il ne fut pas vraiment un bon père avec son chic de se défiler du carcan familial pour se tailler part du lion et n’en faire qu’une bouchée ou tailler des bavettes avec ses potes, ce, sans jamais avoir été boucher tout au plus à l’émeri ou en bon troufion d’avenir boucher des trous partout (ils furent légions!). Sans jamais avoir été plombier, il refilait volontiers ses tuyaux sur l’art d’emballer les nanas dans du papier mâché-riz ou l’art de tailler des croupières au casino sans jamais avoir été croupier, tout au plus enfant de croupe alarmée du salut . La mère, Michèle, les neurones boulochés n’avait toujours pas retrouvé son chat nonobstant quelques retouches chirurgicales, demeurait taillée dans la masse le chirurgien eut beau maintes fois lui tailler le bout d’gras, il y en avait toujours trop. Les potes à Dédé dès qu’ils l’apercevaient, entonnaient tout bas : "Tiens voilà du boudin, voilà du boudin, voilà du boudin" ……………… C’est sûr, la cocote mal taillée avait du lard mais aussi la manière de leur tailler des costards, patron ou pas trône, époux vanté ou épouvantail elle eut maille à partir avec eux mais elle savait les envoyer aux pelotes et les battre à plate couture, ce sans le moindre rudiment de couture tout au plus en découdre avec eux ! De fil en aiguille avec la morale à zéro et le moral dans des chaussettes trouées, l’amour retourna sa veste et l’harmonie de couple fantoche s’effilocha. La fille, plus cintrée de la tronche que de la taille rêvait ‘’dard-dard ‘’ de se voir un jour taille de guêpe dans un beau tailleur Chanel nonobstant ces tares de taille, elle était plus charnelle que Chanel mais dixit la rumeur avait l’art et la manière de bien ravitailler en pipes : Dans la bruyère, dans toutes les Landes, dans toutes les langues, même dans sa bagnole : une Land*-lover V8 qui suçait "au tank’elle", une chose est certaine le niveau était assez bas mais jamais O grand jamais, elle n’en a laissé un tomber en panne des sens! Le fils n’avait rien du type brétailleur, plutôt imprégné de bains zen après une overdose de verveine. On le retrouvait souvent assis en tailleur, sa verge si endurcie par les feux de l’amour un jour devint si molle par feu l’amour, finit par couler un bonze ou deux. Il était persuadé qu’aujourd’hui il n’était qu’un homme de main mais que demain il irait se faire maître-paille ailleurs. La fille vainement mariée avec un très peu fin landais tondu comme la banquise par dépit ou déveine finit par se tailler les veines le premier soir de sa pleine lune de miel; le fils par se tailler avec une soi-disant thaï landaise, fille d’abbé thaï aussi la mère Michèle taillée avec son tailleur de bout d’gras. Moi je suis là sur ce banc à faire mine d’écouter Dédé en haillons me conter la larme à l’œil : le napalm, les viets, la boucherie, l’Algérie ou Kolwezi . Petit détail de taille, heur de nous déplaire : Aucun Taylor n’a été riche ni tailleur que valetaille avec l’esprit ailleurs.
JCE, Tianjin, novembre 2012
*Land-lover : Normal on est dans les Landes.