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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 22:50

okok

 

L'histoire se déroule dans les années 70 et 80, en Inde, à Bombay - nous le supposons puisque le lieu n'est jamais clairement identifié. Quatre personnages seront introduits à tour de rôle jusqu'à l'unification de leur destinée. Il y a Ishvar et Omprakash, l'oncle et le neveu, deux tailleurs initialement cordonniers, issus de la caste des Chaamars. Dina, une veuve qui fait de la confection à domicile. Puis Maneck, du Cachemire, venu des montagnes pour poursuivre ses études. 

Nous traverserons, en même temps que chaque recoin d'une Inde sombre et appauvrie, l'histoire d'un drame familial, de deuils multiples et de ses survivants. Nous marcherons sur les pas d'un exil et d'une grande histoire d'amitié et d'entraide, de survie et d'espoir. Comment feront pour cohabiter des gens aussi dissemblables? Rien de plus que le respect de l'unicité de chacun et le don de soi, au-delà des racines et des préjugés ... 

L'auteur dénoncera la situation de certaines castes, notamment les Intouchables, dont font partie quelques uns de ses personnages. Il ne manquera pas d'illustrer avec horreur la corruption d'un gouvernement et les problèmes liés à l'état d'urgence. De mentionner les incitateurs de planning familial qui pratiquent des stérilisations forcées, ainsi que des crimes, des tortures et des meurtres. Suffisamment, peut-être même un peu trop par moment, pour dénoncer les injustices frappant ce peuple. Les mendiants, du fond de leur bidonville, sont à ce point « démunis » qu'on en a la nausée. Ce livre est donc d'une tristesse inqualifiable, une suite de tragédies avec un brin de fatalisme. Parfois, on ne peut simplement pas y croire … et on a envie de refermer le livre pour reprendre son souffle, offrir un repos à notre âme agitée. Et pourtant, tout au bout, il y a l'espoir, l'acceptation forcée d'une condition de vie que nous offre l'auteur en guise d'échappatoire. « L'équilibre du monde » se situe ainsi à la frontière de situations d'extrême pauvreté et à celle d'un état d'esprit en paix avec ses choix et son destin. C'est ce même état d'esprit qui m'a poursuivie en refermant le livre sur la dernière page, au final avec beaucoup de regret. Ce roman offre un excellent regard sur une Inde en voie de modernisation.

commentaires

M
Comme je le disais plus bas, quel drôle de pays que l'Inde ! Toute cette misère...<br /> Est-ce un pays que tu aimerais visiter ?
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N
Il a pas chié sur ton majeur au moins? Rassures-moi!
L
J'ai levé les yeux au ciel, un pigeon m'a chié dessus... Je m’abstiendrai de tendre le majeur vers la lune...
N
Tu peux aussi lever ton majeur vers le ciel et espérer qu'un nuage de Chambly passe par là...
L
Pour purifier mon âme, moi, je trempe mon majeur dans une binouze !
N
Oh ouiiiiii l’Inde est un pays que j’ai vraiment envie de visiter, j’irai peut-être quand je ferai mon tour du monde un jour, ou bien avant. Je lis beaucoup sur l’Inde comme sur l’Afrique, y’a des endroits que j’ai tellement envie de découvrir là-bas, le Temple d’Or de Punjab, Delhi, Rajasthan, les temples de Tamil Nadu, les grottes d’Ajanta, Goa, Amber, le site archéologique de Khajirahoo (?), le Taj Mahal c’est sûr, mille choses encore et purifier mon âme dans le Gange. Mon âme si pure déjà….. ^^<br /> En tout cas ce livre-là est EXCELLENT ! Et l’histoire est passionnante, je ne l’ai peut-être pas assez communiqué dans mon billet mais je le relirais demain matin! :-*
L
Pas très gai tout ça !<br /> Derrière l'odeur chatoyant d'un curry qui me vient à l'esprit quand je pense à l'Inde, la réalité parait bien plus sombre, moins humaine.<br /> <br /> Je me demande si la séparation des castes est toujours aussi présente maintenant ? Et pour reprendre mon souffle, je décapsule une bière...
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N
La Cité de la joie! Je l'ai ressorti grâce à toi et le relirai. Il m'avait marqué ce livre, j'y ai un attachement affectif et familial...
L
L'inde, pour moi, c'est aussi un film qui m'a marqué, aussi triste que beau, aussi cruel qu'humain... La cité de la joie. Je l'adore celui-là, et je serais prêt à le voir et revoir, encore...
N
Apparemment que les castes y sont toujours et que des crises régulières surviennent dans les pires violences pour ces raisons. Ils réclament essentiellement des quotas d’emplois. Elles sont sensées avoir été aboli y’a 50 ans mais la discrimination et les inégalités qui y sont liées sont là pour durer ! C’est fou quand même, toujours et partout ces luttes de pouvoir.<br /> Pas très gai mais vraiment le livre n'est pas lourd, j'ai presque envie de le ressortir et le relire! L'un de mes grands moments de lecture à vie.
M
Pas bien réjouissant tout ça !<br /> Derrière les couleurs chatoyantes qui viennent à l'esprit quand on pense à l'Inde, tout n'est pas reluisant...
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N
pfffffffffffffff mdrrrrr t'as entendu ça mon kinG? Un autre supplice corporel? :D))
L
Raté, ma grenouille ! t'es plus le dernier à y passer... C'est que je ne bondis pas aussi vite que toi d'une mare à l'autre... je prends mon temps pour brouter...
N
Trop contente de te voir ici ma grenouille! Tu es le premier à passer et sans doute le dernier ^^ C’est vrai que ce n’est pas très reluisant, mais c’est en même temps plein d’espoir et de belles histoires d’amitié se tissent. J’ai tellement adoré cette lecture… Bisouilles crapouille :D

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