Encore
Quelques printemps encore
Et quelques corps-à-corps
Au champ du lit de l’aube,
Quand la nuit se dérobe.
La voussure du ciel
Sur celle des épaules -
Mais droiture essentielle
Des regards qui se frôlent.
Le temps qui nous apprend
Ce que le temps nous prend :
L’oreiller resté vide
A la lune livide.
Le regret des rosiers
De la pluie de l’été
Fait sanglot d’un pétale,
Le soir, sur une dalle.
Le mystère est glacé,
L’infini sidéral,
Quand du monde en métal
Monte l’homme muet.
Quelques printemps encore
Aux fenêtres du corps
Pour que je voie l’aurore
En vainqueur de la mort.
Théo
Avril 2011