28 août 2013
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15:42
Bien sûr, nous sommes en vacances ... Mais ce n'est pas une raison pour perdre la mémoire. Comme chaque année, le 6 août, je publie ce texte, hommage aux victimes de l'horreur.
COMME MILLE SOLEILS
« Tu n’ as rien vu à Hiroshima … Rien »
« Si, j’ai tout vu à Hiroshima … Tout »
Peau lisse de tes reins … Des cadavres debout,
L’ombre blanche d’enfants sur le mur d’une école,
Les femmes, les hommes, dont la peau se décolle …
Et la pluie qui transforme nos cendres en boue.
« Tu n’as rien vu à Hiroshima – J’ai tout vu ! »
Il ne reste rien d’Hiroshima, qu’un sol nu.
La ville aux mille saules, soudain décapités,
A vu mille soleils dans le ciel de l’été …
La chaleur de ton sein et l’enfant calciné …
Huit heures du matin, pose sur moi tes mains,
L’amour et l’amour seul, peut sauver de l’enfer,
De ses rives de lave et de ses pluies de fer …
Peau lisse de tes reins et chaleur de ton sein,
Tue vite mon désir que je puisse mourir.
Un oiseau de métal porte un enfant de mort.
Comme mille soleils offerts au Mikado
Une fleur vénéneuse en l’azur a éclos,
Soufflant les mille saules, amplifiant les échos
Du rire de Satan qui nous poursuit encor.
« Que demeurait le lendemain ? » – Rien ! Rien
Que des cendres au vent offertes, rejetées,
De ceux qui sont tombés, recouverts de leurs mains,
Décombres dérisoires et poussières d’humains.
… Rien.
***
C’était le 6 août 1945 à 8h 15 du matin, par une belle journée d’été, dit-on.
« Comme mille soleils » : expression empruntée à un survivant.
La ville aux mille saules : Hiroshima était célèbre pour la beauté exceptionnelle de ses saules.
Les ombres blanches sur les murs s’expliquent par la chaleur dégagée par l’explosion
L’oiseau de métal (un B 29) s’appelait « Enola Gay »
L’enfant de mort, c’est « Little Boy », sobriquet désignant la bombe d’Hiroshima.
Celle de Nagasaki s’appelait « Fat Man ».
80 000 morts dès la première seconde à Hiroshima, et autant dans les mois –et les années- suivants.
Sans oublier Nagasaki, le 9 août.
Une pensée aussi pour le magnifique film d’Alain Resnais (Hiroshima mon amour) et Marguerite Duras, auteur du script, à qui j’ai emprunté les deux premières phrases …
« Tu n’ as rien vu à Hiroshima … Rien »
« Si, j’ai tout vu à Hiroshima … Tout »
Peau lisse de tes reins … Des cadavres debout,
L’ombre blanche d’enfants sur le mur d’une école,
Les femmes, les hommes, dont la peau se décolle …
Et la pluie qui transforme nos cendres en boue.
« Tu n’as rien vu à Hiroshima – J’ai tout vu ! »
Il ne reste rien d’Hiroshima, qu’un sol nu.
La ville aux mille saules, soudain décapités,
A vu mille soleils dans le ciel de l’été …
La chaleur de ton sein et l’enfant calciné …
Huit heures du matin, pose sur moi tes mains,
L’amour et l’amour seul, peut sauver de l’enfer,
De ses rives de lave et de ses pluies de fer …
Peau lisse de tes reins et chaleur de ton sein,
Tue vite mon désir que je puisse mourir.
Un oiseau de métal porte un enfant de mort.
Comme mille soleils offerts au Mikado
Une fleur vénéneuse en l’azur a éclos,
Soufflant les mille saules, amplifiant les échos
Du rire de Satan qui nous poursuit encor.
« Que demeurait le lendemain ? » – Rien ! Rien
Que des cendres au vent offertes, rejetées,
De ceux qui sont tombés, recouverts de leurs mains,
Décombres dérisoires et poussières d’humains.
… Rien.
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C’était le 6 août 1945 à 8h 15 du matin, par une belle journée d’été, dit-on.
« Comme mille soleils » : expression empruntée à un survivant.
La ville aux mille saules : Hiroshima était célèbre pour la beauté exceptionnelle de ses saules.
Les ombres blanches sur les murs s’expliquent par la chaleur dégagée par l’explosion
L’oiseau de métal (un B 29) s’appelait « Enola Gay »
L’enfant de mort, c’est « Little Boy », sobriquet désignant la bombe d’Hiroshima.
Celle de Nagasaki s’appelait « Fat Man ».
80 000 morts dès la première seconde à Hiroshima, et autant dans les mois –et les années- suivants.
Sans oublier Nagasaki, le 9 août.
Une pensée aussi pour le magnifique film d’Alain Resnais (Hiroshima mon amour) et Marguerite Duras, auteur du script, à qui j’ai emprunté les deux premières phrases …
Théo