« Je suis tombée amoureux, et je ne me relève pas. »
Quatre témoins et un mariage qui n’aura jamais lieu. Voilà à quoi le destin a prédisposé Yun-Xiang, une jeune Chinoise de 19 ans, qui plaque tout pour venir se marier en France avec Marc. Comment Hermann, Marlène, Jean-Claude et Lucas, les plus fidèles amis de Marc, vont-ils lui annoncer qu’il est mort subitement ? Comment la préparer au drame ? Elle arrive au pays dans quatre jours, rayonnante de bonheur. Et c’est ainsi que débute une histoire peu commune…
Le roman s’articule autour de la complexité du personnage de Yun-Xiang dont le métier est de peindre des reproductions de tableaux célèbres qu’elle authentifie faussement. À quoi faut-il s’attendre d’une faussaire? Feint-elle d’ignorer ou ignore-t-elle vraiment la mort de Marc? Les quatre comparses n’arrivent plus à savoir ce qui relève chez elle du calcul ou de la perversion. Joue-t-elle les femmes délurées par souci d’intégration, d’une recherche de l’amour? Car un à un, elle tentera de les séduire, cloisonnera ses rapports avec eux en s’adaptant à la personnalité de chacun. Qu’en est-il de ce fameux droit de cuissage auquel elle se dit soumise sous couvert d’une coutume ancestrale? Autant de questions auxquelles ils seront exposés. Peut-être, finalement, n’est-elle venue que pour les aider à se retrouver, se remettre en question, s’occuper d’eux… et leur permettre de vivre chacun le rêve auquel ils aspirent. Je ne peux en dire davantage sans révéler la trame du roman. Quelques clins d’oeil à Schopenhauer sur la philosophie de la passion amoureuse et de l’inclination sexuelle versus l’illusion amoureuse. Quelques liens également avec le dalaï-lama, le bodhisattva et le bouddhisme. Je n’en écrirai pas plus long que le livre ne l’est. Le roman se laisse lire, il est agréable, bien écrit, drôle par moments, mais sans grands bouleversements intérieurs, je suis vite passée à autre chose…